Marcher et patiner sur un lac gelé

Début Mars, tout Stavanger était en alerte. Etant données les températures glaciales (entre -10 et -13°C le matin), nous attendions tous l'autorisation de la mairie pour nous rendre sur les lacs gelés. Chaque matin, l'épaisseur de la glace est mesurée. Et si celle-ci dépasse les 13cm, HOURRA ! On peut chausser les patins !

Au début de la semaine dernière, c'était le cas. Tous les lacs n'étaient pas ouverts mais le petit Stokka, juste à côté de chez nous, l'était. Au début, la sensation est étrange. Même si c'est bien solide sous nos pieds, on ne peut s'empêcher d'y aller doucement, pas à pas. A travers la glace, on distingue l'eau, c'est plutôt rigolo. 

Autour de nous, des patineurs et hockeyeurs filent à toute vitesse. Il paraît que la veille, des Norvégiens ont carrément installé un barbecue sur la glace. D'autres promènent leurs chiens ou leurs poussettes. Cela fait deux ou trois ans que l'accès aux lacs n'était plus possibles, alors tout le monde en profite.

Malheureusement, les températures remontent. Le lendemain, le petit Stokka est de nouveau fermé, mais un plus petit lac est ouvert au sud de la ville. Je m'y empresse d'y aller, patins dans le sac à dos. Il a neigé, c'est rigolo de patiner sur un lac blanc !

La glace a emprisonné plein de petits morceaux de bois ce qui ne rend pas la glisse évidente. Le bruit que je fais en avançant n'est pas rassurant, ni les nombreuses petites crevasses que j'aperçois sous mes patins ou encore les zones où la glace commence à fondre. Mais je fais confiance aux 13cm et continue d'avancer. Ce sera la dernière occasion pour en profiter, le jour suivant tous les lacs de la ville seront fermés.